« Défendre les femmes, ce n’est pas déconstruire les hommes » – Valérie Pécresse réagit au livre d’Emmanuel Todd

© Aymeric Guillonneau

Défendre les femmes, ce n’est pas déconstruire les hommes ! Nul ne peut nier qu’il existe encore des obscurantismes qui veulent renvoyer les femmes à la case départ. Le voilement forcé des femmes et des filles par les islamistes n’est pas l’apanage de l’Iran ou de l’Arabie saoudite, il existe jusque dans notre propre pays. Autant de signaux d’alerte qui doivent nous conduire à sanctionner ces régressions et à défendre sans aucune concession nos valeurs et nos modes de vie.

Mais on peut aussi craindre un retour en arrière si la cause des femmes venait à être prise en otage par des idéologies qui prétendent déconstruire les hommes. Elles peuvent fragiliser la cause qu’elles pensent servir si elles nous divisent au lieu de nous unir. Défendre les femmes, ce n’est pas déconstruire les hommes : c’est construire un monde plus juste avec eux. J’appelle à un #NousTous pour cette grande cause.

« Défendre les femmes, ce n’est pas déconstruire les hommes »

Le livre d’Emmanuel Todd permet de mesurer l’étendue du chemin parcouru, mais il éclaire aussi ce qui pourrait menacer ces avancées : une vision antagonique des rapports entre les hommes et les femmes, une approche idéologique qui oublie les enjeux réels auxquels sont confrontées les femmes dans chaque aspect de leur vie.

Si le chemin parcouru est immense, les derniers kilomètres sont les plus difficiles. Nous l’avons vu avec la crise sanitaire, qui a montré le rôle central des femmes et la vulnérabilité de tant d’entre elles. Les travailleurs en première ligne ont largement été des travailleuses, et les mères isolées ont souvent été les premières victimes économiques et sociales de la pandémie. Je ne me résous pas non plus à voir les femmes victimes d’insupportables violences conjugales. Quatre femmes sont mortes sous les coups de leur conjoint ou de leur ex-conjoint depuis le 1er janvier en France, et nos lois restent sans effet : c’est pour cela que je plaide pour une juridiction spécifique qui prenne des ordonnances de protection en moins de six jours.

Non seulement les progrès décrits par Emmanuel Todd sont incomplets, mais encore ils sont menacés. Nul ne peut nier qu’il existe encore des obscurantismes qui veulent renvoyer les femmes à la case départ. Le voilement forcé des femmes et des filles par les islamistes n’est pas l’apanage de l’Iran ou de l’Arabie Saoudite, il existe jusque dans notre propre pays. Il y a quelques années Tariq Ramadan refusait de condamner la lapidation des femmes adultères. Les réseaux d’esclavage humain, qui font d’abord le trafic du corps des femmes, perdurent partout dans le monde, y compris chez nous. Autant de signaux d’alerte qui doivent nous conduire à sanctionner ces régressions et à défendre sans aucune concession nos valeurs et nos modes de vie.

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